A douze ans, Mylène Armando savait déjà qu’elle deviendrait assistante sociale. Après son adolescence passée dans un quartier lyonnais, les Minguettes, elle dit qu’elle est « tombée dedans ». Elle ignorait en revanche qu’il suffirait d’une amie, d’une conversation pour qu’elle soit chatouillée par l’envie de se glisser à la première réunion de l’association « Enfants en danger ». C’était en 1996. Elle se mobilise pour les droits des enfants en souffrance, elle devient militante associative. Toujours par l’intermédiaire d’une rencontre, elle entre dans l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) Hautes-Alpes et en devient présidente. Aujourd’hui elle peut compter 3 mandats successifs au sein de l’association. Son « bénévolat en cascade » la mène jusqu’à intégrer le même poste, mais cette fois-ci dans la délégation régionale, l’URAF PACA, en juin 2013.
L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), c’est un géant des associations familiales. Il vient en aide aux familles de près ou de loin, pour faire avancer les lois ou pour les accompagner au quotidien. Le panel de projets qu’ils mettent en œuvre, inventent, soutiennent, parrainent, est impressionnant. Mylène ne manque pas de préciser : « La famille, c’est n’importe quelle étape dans la vie humaine, on part de l’enfance à la fin de vie. » Surprenant, c’est au sortir de la guerre, le 3 mars 1945, que l’État donne à cette association naissante des missions qu’ils se sont fixées ensemble. Depuis, l’UNAF travaille en coopération avec le gouvernement. Elle a un grand rôle à jouer dans le domaine politique : allocations familiales, protection des consommateurs, aide scolaire, médiation familiale, protection des majeurs, aide aux familles immigrées… La liste est longue. La multitude de travaux, de partenariats, de projets qui fourmillent au sein de cette association retient Mylène depuis dix ans. Dix ans de « bénévolat complet », d’investissement personnel, de victoires et de défaites.
Est-ce qu’elle s’est déjà sentie baisser les bras ? Engagement, solidarité, coopération, partage, liberté d’expression, c’est tout ça qui l’anime dans son action.. Dans un collectif, on brasse, la réflexion est dynamique, on travaille ensemble. « Ce n’est pas parce que ça marche pas qu’il faut s’arrêter. On continue. » Mylène elle est déterminée. Parce que tant que c’est possible, il faut tenter. Elle dit qu’elle a envie, que la société civile peut faire bouger les choses, elle y croit à cette économie sociale et solidaire : c’est pas du vent ! On parle parfois de naïveté à son sujet, elle réfute : elle est optimiste.
Un mot pour la jeunesse ? « N’hésitez pas à vous faire entendre, vous avez beaucoup de potentiel et de réflexion. Je crois à l’intérêt que les jeunes s’engagent. C’est en montant des projets qu’on devient citoyen, alors laissez les portes ouvertes, foncez ! »
Vous savez ce qu’il vous reste à faire….