Il était une fois, dans une ville en Picardie, une légende qui contait la terrible histoire du château d’Enguerrand III de Coucy. Ce grand seigneur avait pour ambition de montrer au roi de France que sa puissance pouvait égaler la sienne. De ce fait, il fit construire au XIIIème siècle, un château d’une ampleur remarquable. En effet, en moins de trente ans, la bâtisse atteignit une aire de quatorze hectares, accompagnée de trente trois tours et plus de deux mille mètres de remparts.
Mais comme dans tout conte, il faut bien un « méchant », ou ici, plusieurs, portant alors le nom de Mazarin ou encore de l’armée allemande, qui firent subir nombre de dégâts à l’édifice.
Après des années de guerre et d’occupation, le château tomba en ruine, finissant dans l’oubli, effacé de tous.
Mais le monument, étant une fierté française mais surtout un objet de prestige pour les habitants coucyciens, ceux-ci décidèrent alors, en 1972, de se regrouper et de créer une association, pour vitaliser ce magnifique souvenir du moyen-âge.
Aujourd’hui, l’association se divise en plusieurs comités pour entretenir la vie au château.
Tout d’abord, plus de 150 jeunes, venant des quatre coins du monde, viennent tous les ans faire des stages dans différents ateliers (sculpture, mosaïque, archéologie, etc…)., Entièrement bénévoles, ils participent à la reconstruction matérielle du bâtiment. Mais ce ne sont pas les seuls ! Plus de 300 autres bénévoles, provenant de toute la France, particulièrement de Paris, viennent donner vie au lieu. Notamment avec quelques grands projets que sont la foire médiévale, les seigneuriales, le spectacle à la Merveille ainsi que les conférences et expositions du groupes GREC :Groupe de Recherche Et de Collection de Coucy.
La foire médiévale, comme son nom l’indique, est une foire regroupant plus de 10 000 visiteurs en l’espace de deux jours, ainsi que des centaines de véritables marchands de produits médiévaux. C’est un lieu « d’échange, de partage et de découvertes ».
Au contraire, les seigneuriales mettent en valeur la combativité des preux chevaliers tant admirés. Êtes-vous alors prêts à vous émerveiller devant la beauté d’un tel combat ? Aller, je suis sûre que vous trépignez d’impatience à l’idée de voir cela. (Il paraîtrait même que c’est comme cela que l’on pouvait gagner le cœur de certaines princesses ! Alors, messieurs ?)
Pour finir, le spectacle à la Merveille, accueilledes professionnels, tel qu’un metteur en scène déjà reconnu dans les spectacles de Cendrillon ou de Peau d’Âne, ainsi que quelques bénévoles habitués, pour du théâtre improvisé sous de grands costumes de l’époque.
Etl’association réserve encore de nombreuses surprise, dansleurs futurs projets. En avril 2015, ils auront l’honneur de recevoir un montreur d’ours !
Incroyable n’est-ce pas ? Et rare en France !
De plus, ils prévoient de valoriser et restaurer la porte de Laon, qui fut détruite en 1917 par les Allemands. Mais au-delà de tous ces projets, ce nombre impressionnant de personnes volontaires, ce que l’on retrouve le plus dans cette association, c’est la convivialité et le sentiment d’appartenir à une famille originale et éternelle.
Sauriez-vous être le futur petit lutin de ce château et vivre enfin, dans un conte de fée ?
Lisa Fersztej