Les quatre vents : une association actrice du tourisme social

43% de la population n’est pas parti en vacances en 2013, faute de moyens. C’est trop, oui, mais ça aurait pu être plus si certaines associations ne luttaient pas contre cela. Parmi elles, l’association des Quatre vents, qui en plus d’accueillir dans son village vacances des personnes de tous horizons, emploie 72 personnes handicapées, qui contribuent au fonctionnement du village vacances.

L’origine : l’après-guerre
En 1947, la mutualité sociale agricole a pris l’initiative d’aider les enfants qui avaient souffert des années de guerres. « Ce dispositif a duré jusqu’en 1977 et en 1980, la MSA a imaginé de le transformer en village vacances » raconte Philippe HERBAULT directeur des Quatre vents, en rajoutant qu’ainsi « ce serait des gens en difficulté qui feraient venir les vacanciers ». Nous sommes en 1985, et l’association des Quatre vents est née.

Comment ça marche ?
L’association les Quatre vents créait ainsi l’ESAT (établissement et service d’aide au travail), une branche qui emploie 72 personnes handicapées qui sont en relation permanente avec les vacanciers. En effet, ils travaillent dans la cuisine-restauration, l’entretien des bâtiments et espaces verts, le ménage et la lingerie. Des salariés accompagnent les handicapés professionnellement mais aussi dans leur vie de tous les jours. Quant aux vacanciers, ils sont environ 5000 à venir chaque année, ils viennent de tous milieux sociaux et sont souvent aidés par des organismes sociaux comme la CAF ou des comités.

« En quelques heures, le regard sur le handicap change complètement »
Ainsi, mettre en contact des vacanciers et des personnes handicapées crée une « ambiance particulière, une relation différente aux personnes qui y travaillent et des liens humains très forts » explique Philippe HERBAULT, cela permet de « fidéliser notre clientèle » rajoute-il. En outre, cela crée une grande reconnaissance pour les personnes handicapés qui « sont confrontées à un milieu professionnel quasiment ordinaire ».

« L’argent est un moyen et pas une finalité »
Et pour Philippe HERBAULT, chargé de la mise en œuvre du projet associatif et de la conformité de celui-ci avec le but de l’association, cela lui apporte un « grand intérêt » car « c’est une mission très différente, l’économie est au service d’un projet autre que l’argent, les gens sont payés par leur travail » raconte-t-il.

Une vocation à s’étendre…
Dans ses statuts, l’association a la nécessité de se développer et d’innover dans l’accompagnement médico-social. « En plus de l’activité touristique, on est en train de créer un établissement qui sera une maison de retraite pour personnes handicapées » explique Philippe HERBEAULT.

Voilà, l’actualité a beau nous montrer essentiellement des mauvaises nouvelles traitant d’austérité ou d’absence de solidarité, elle en oublie trop souvent toutes ces associations qui ont vocation à aider des personnes de tous milieux, à les divertir ou à défendre leurs droits.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Required fields are marked *