En 1997 paraît le Plan national pour la protection du Gypaète barbu, un rapace quasiment éradiqué par l’homme au début du 20e siècle. Ce plan confie à la Ligue pour la Protection des Oiseaux une mission de sensibilisation des populations locales à cet animal protégé, puis à l’ensemble de la biodiversité des Pyrénées. C’est suite à cette initiative interministérielle qu’est créé le réseau éducation « Pyrénées vivantes ».
D’abord destinée aux enfants…
Ce réseau touche les jeunes vivants en milieu rural dans les Pyrénées par différents projets. Une classe avec un dispositif transdisciplinaire d’éducation au territoire et de sensibilisation aux enjeux environnementaux est ainsi créée. Ce suivi de longue haleine allant de la 6e à la 3e met en jeu différents professeurs et intervenants du réseau. Hors cadre scolaire, un contact sensible à la nature est mis en place avec 4 journées d’excursion par an. Toutes ces activités réalisées par les enfants se concrétisent par des expositions, des articles de presse ou encore des nouvelles policières écrites par les enfants !
… mais aussi aux adultes…
Les interventions de l’association s’étendent aux professionnels des sports de montagne ou lors de la participation à la formation des gardiens de refuges, en bref, tous les métiers touchant à l’environnement. Cette association s’illustre aussi auprès des élus locaux dans des travaux de préservation et de valorisation des territoires en créant des « sentiers découverte » ou comme lors de sa dernière exposition « Bec et ongles ». Elle devient alors un médiateur environnemental en tenant un discours constructif, et non polémique, en tordant le cou à des clichés sur cette faune et en montrant que la cohabitation d’une activité pastorale et des vautours des Pyrénées n’est pas impossible.
…dans une ambiance chaleureuse !
Les moments festifs organisés par le réseau comme lors de l’Apéro du Bestiaire des Pyrénées chaque année en automne, les lotos à thème ou encore les soirées conte participent aussi à cette éducation de tous à l’environnement. Parce que c’est en faisant sortir les gens de chez eux pour une cause que les personnes se sentent concernées.
Aujourd’hui les 150 couples de gypaètes survolant les Pyrénées se portent bien. Ceci grâce à la première association de protection de la faune et de la flore en France dont les 44000 adhérents ont compris à travers le mot d’ordre de la LPO qu’on pouvait « Agir pour la biodiversité », à tout âge et à toute échelle.
Marie Picoche, pour Jets d’encre
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